Chers parents, vous le savez, un enfant TDA/H met à rude épreuve l’autorité de tous les adultes et exige de leur part de la patience, de la fermeté et un cadre strict. L’enfant TDA/H grandit et devient adolescent. Son trouble évolue avec lui et ce qu’il acceptait comme encadrement, comme traitement auparavant risque bien d’être rejeté en bloc avec l’adolescence. Respecter les heures de sommeil, suivre éventuellement un traitement médicamenteux, tout ceci peut devenir lourd surtout quand on veut être comme ses copains. Les attentes scolaires s’intensifient, exigeant organisation, planification, réalisation de tâches multiples (prise de notes et écoute de l’enseignant simultanément…) qui sont loin d’être naturelles pour un adolescent TDA/H. Les risques d’échecs augmentent avec une perte d’estime de soi et beaucoup de découragement. La présence et le soutien des adultes sont plus que pour d’autres indispensables aux adolescents TDA/H. Or l’adolescence les pousse vers un mouvement inverse, d’autonomisation, d’indépendance, de prise de risques et ils rejettent souvent en bloc l’aide que peuvent leur apporter leurs parents …un vrai paradoxe!

A l’adolescence, l’agitation motrice de l’enfant TDAH se transforme en agitation plus subtile et donc moins dérangeante. L’adolescent sera qualifié de rêveur, de distrait, de démotivé, de paresseux et le risque est grand de passer à côté d’un trouble de l’attention, si l’on ne l’a pas dépisté avant.

Quelques chiffres:

seulement 10 % des enfants et adolescents atteints de TDA/H fonctionneront normalement à l’âge adulte. Parmi les 90 % restants, 60 % évoluent et fonctionnent mieux que pendant leur enfance (les problèmes qui persistent concernent surtout la concentration, la susceptibilité, la distractivité et l’angoisse). C’est en général le cas des personnes qui ont été accompagnées et traitées durant une longue période et qui ont trouvé dans leur entourage direct le soutien nécessaire. Les 30 % restants gardent des symptômes majeurs.

Le TDA/H ne s’arrête donc pas à l’adolescence, il évolue dans le sens où certains symptômes s’expriment autrement. L’hyperactivité motrice de l’enfance va se muer avec l’adolescence en « agitation interne », plus subtile car moins visible. Cependant le déficit attentionnel reste bien présent et continue à avoir des répercussions sur la scolarité. Le volume du travail augmente, les demandes des différents enseignants se télescopent parfois et l’élève se retrouve avec beaucoup de travail certains jours et rien d’autres jours… Il doit apprendre à planifier, à anticiper ce qui n’est pas du tout naturel pour une personne qui souffre du TDA/H car elle vit essentiellement dans le présent.

Les adultes qui côtoient des ados TDA/H passent aussi à côté du trouble car ils associent certains symptômes comme étant liés à la phase de l’adolescence. En effet, le non-respect systématique des règles, les éclats de colère, la distraction, la démotivation scolaire … sont monnaie courante à l’adolescence. Difficile donc de démêler ce qui appartient à l’un ou à l’autre. Pourtant les spécialistes s’accordent pour dire qu’il est important d’accompagner les enfants et les jeunes atteints de TDA/H de manière appropriée. Les difficultés rencontrées dans l’enfance laissent souvent des traces dans le vécu des adolescents qui ont des troubles de type TDA/H. Parfois, ils ont accumulé des retards scolaires et ont perdu leur motivation pour les études. Leurs comportements impulsifs leur valent parfois des accrochages et des heurts dans leurs relations aux autres. Tout cela peut les amener à un certain découragement par rapport à l’école ou à d’autres engagements sociaux, et à une perte de l’estime de soi. Chez certains adolescents, s’il y a d’autres éléments contextuels défavorables, il peut s’ensuivre un état dépressif, une révolte ou des troubles des conduites comme la toxicomanie ou la délinquance.

Poser un diagnostic est important pour accompagner le jeune lorsqu’il est en souffrance ; l’agitation ou la distraction ne sont en effet pas un problème grave en soi sauf si cela a des répercussions négatives sur la scolarité, sur les liens sociaux, sur la vie de famille. A ce moment-là, il est nécessaire de se faire aider par des intervenants spécialisés et les aides proposées varieront d’un cas à l’autre, d’une famille à l’autre.

Beaucoup d’adultes se découvrent TDA/H en devenant parents ; leur enfant est diagnostiqué et ils remarquent alors des similitudes avec ce qu’ils ont vécu enfant et/ou adolescent.

Il est absolument indispensable d’aider un adolescent TDA/H qui vit des tensions dans les trois sphères principales de sa vie (famille, école, amis). Si dans aucun pôle, il ne peut se ressourcer, recharger ses batteries et réparer un tant soit peu son estime de soi, cela devient vraiment dangereux pour lui. D’où l’intérêt d’avoir une activité extra-scolaire dans laquelle il s’épanouit.  Beaucoup d’adolescents reçoivent tellement de critiques qu’ils finissent par croire qu’ils sont fainéants et pas motivés. Ils peuvent rater leurs études et échouer dans leurs relations avec autrui mais il y a toujours une chose dans laquelle ils excellent. Les parents doivent aider l’adolescent à identifier ses intérêts, ses hobbies, ses loisirs artistiques, ses sports et ses activités qui sont autant de sources de points forts et les aider à poursuivre et réussir dans ces activités.

L’adolescence est la période de la vie où le jeune se mesure à la vie, en bravant les interdits. Mais le jeune qui souffre de TDA/H maîtrise mal les dangers, les conséquences de ses actes, les limites à ne pas dépasser. Son impulsivité lui joue des tours, il recherche les émotions fortes. Cette impulsivité portera les enfants à prendre des risques qui les feront souvent champions toutes catégories des accidents. Et ils n’ont pas ces accidents parce qu’ils veulent attirer l’attention ou par goût du risque, mais simplement parce qu’ils éprouvent énormément de difficulté à réfléchir avant d’agir.

Chez l’adolescent, souvent l’hyperactivité disparaît et laisse place à un comportement qui paraît plus tranquille (nonchalant en fait), mais qui reste souvent impulsif. L’adolescent TDAH est typiquement désorganisé, impulsif dans ses réactions, excessif dans ses actions, et paraît immature dans son jugement. Un(e) adolescent(e) qui présente un TDAH non traité est plus à risque de décrochage scolaire, de consommation d’alcool et de drogues,..

La période de l’adolescence pousse aussi à une recherche d’autonomie, d’indépendance. L’adolescent TDA/H pourrait revendiquer son autonomie en arrêtant son traitement. Le jeune veut savoir qui il est réellement sans l’influence du médicament, il arrive en retard systématiquement aux séances de thérapie…

L’adolescent arrive à un âge où il devrait participer à la prise de décisions quant à son traitement. Enfant, ses parents ont décidé pour lui. Il grandit et il vaut toujours mieux qu’il soit acteur que de subir les décisions des adultes.

 Etre parent d’un ado TDA/H va demander encore plus de rigueur et de rééquilibrage. Les exigences ne peuvent être les mêmes à cause du déficit attentionnel, les ados souffrant de TDA/H mûrissent à des rythmes différents mais de manière générale plus lentement que les autres adolescents. Les parents d’ado TDA/H vont aussi avoir à relativiser les « problèmes » : problème important ou ennuyeux.

Un problème important est dangereux pour l’équilibre de l’enfant : troubles de l’anxiété, dépression, troubles du comportement, arrêt de la prise de médicaments, consommation excessive de tabac et d’alcool, drogue, vol, mauvaises notes scolaires, l’absence d’amis, un manque d’estime de soi…

Un problème ennuyeux est un problème qui empoisonne le quotidien mais qui ne met personne en danger. Exiger d’un enfant TDA/H qu’il n’oublie pas régulièrement ses affaires est inadéquat. En effet, ce genre d’exigence est extrêmement difficile à satisfaire pour un jeune qui a des troubles de l’attention. Il lui faudra plus de temps pour acquérir des automatismes, pour retenir ses horaires de cours et pour préparer son cartable. Le sanctionner portera moins ses fruits que de réfléchir avec lui à des trucs et astuces pour lui simplifier la vie : préparer son cartable la veille pour le lendemain, afficher son horaire dans sa chambre, afficher sur la porte d’entrée les matins où le sac de gym est nécessaire, faire un planning par semaine…

Encadrer l’adolescent, l’encourager, le pousser vers une autonomie de plus en plus grande, c’est le travail de tout parent, de tout enseignant, de tout éducateur. Mais quand l’adolescent est aussi TDA/H, il est important d’en tenir compte, de revoir ses exigences en fonction de ce dont il est capable à ce moment-là. Avancer pas à pas, par étapes successives va exiger énormément d’énergie tant à l’adolescent qu’aux adultes qui l’éduquent.

Avec un coaching TDAH, en tant que parents, vous apprendrez à comprendre les difficultés de votre enfant/ado, vous pourrez acquérir des outils d’organisation pour aider votre enfant à avoir un emploi du temps et une routine qui seront stables et rassurants pour lui.

Le coaching TDAH permettra à vos ados d’acquérir des réflexes comportementaux facilitateurs au sein de la société , de gérer se émotions et de retrouver confiance et estime de soi.

Comme dit précédemment dans notre article, le TDAH n’est pas un trouble isolé et il doit être accompagné de façon globale; quand un membre de la famille est TDAH cela nécessite une compréhension de chacun mais aussi cela signifie qu’au moins un des deux parents présente des troubles, qui n’ont pas toujours été identifiés plus tôt et donc qui ont déjà créé des problèmes pour l’un des deux parents dans sa propre vie…Donc tout le monde peut bénéficier de ce coaching!

N’attendez pas que la communication se dégrade ou que votre ado soit mal dans sa peau, réagissez … pour plus de renseignement, contactez moi au

058.779.26.14.

A très vite.